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Comment le changement de saison affecte-t-il le vin ?

Les variations saisonnières dictent non seulement le cycle de vie de la vigne, mais influencent également le caractère et la qualité du vin. Pour les passionnés de vin, il est donc important de comprendre cet impact. 

Personne coupant une grappe de raisin

Les effets des saisons sur la vigne et la production du vin 

Les cycles annuels jouent un rôle primordial dans la vie de la vigne et, par extension, dans celle du vin. 

Le printemps  

Le printemps est une période de renouveau, où la vigne sort de son sommeil hivernal. Les bourgeons éclosent et il devient temps d’ébourgeonner les bourgeons non fructifères qui pourraient détourner la sève des bourgeons principaux. 

La joie de voir ces bourgeons éclore est souvent tempérée par la menace des gelées tardives. Ces épisodes peuvent anéantir une partie de la future récolte, rappelant la fragilité des premiers bourgeons et l’importance de techniques agricoles sophistiquées pour protéger les jeunes pousses. 

L’été 

Avec l’été vient la chaleur, propice à la photosynthèse et à la maturation des raisins. Cependant, un été particulièrement chaud peut pousser la vigne dans ses retranchements, mettant en péril l’équilibre délicat nécessaire à la production de raisins de qualité. L’irrigation, le paillage et la gestion de la canopée sont autant de stratégies employées pour mitiger les effets d’un soleil implacable. 

Durant l’été, les viticulteurs s’occupent aussi du palissage et rognage des rameux et végétations pour permettre aux raisins de bien se développer. 

L’automne 

L’automne est le moment de vérité, où les fruits de la saison sont enfin récoltés. La décision de quand vendanger est cruciale, chaque jour pouvant changer le profil du vin. Cette période est aussi un défi logistique, avec la nécessité de cueillir à l’apogée de la maturité tout en esquivant les premières intempéries automnales, qui peuvent diluer les saveurs et affecter la structure des vins. 

L’hiver  

Durant la saison dormante, généralement l’hiver, la vigne entre dans une phase de repos. C’est la fin du cycle précédent et les prémices d’un nouveau. Les températures froides, sans être extrêmes, aident à réduire les risques de maladies et de parasites qui pourraient affecter la vigne au printemps. 

Dans les vignes, les viticulteurs s’affairent à l’entretien des pieds. Les feuilles sont tombées, il faut donc tailler pour permettre une bonne circulation de la sève. La taille permet aussi de redessiner une silhouette à la vigne pour éviter l’entassement des feuilles à l’arrivée des beaux jours. Une dormance bien gérée assure une bonne différenciation des bourgeons. 

Côté récolte, le vin commence son éducation en cave. Les basses températures ralentissent les réactions chimiques, favorisant une maturation en douceur. C’est une période où le vin développe sa complexité et ses nuances, grâce à la fermentation et au vieillissement en fût ou en cuve. 

L’impact du changement climatique sur les vendanges  

Le changement climatique a un impact indéniable sur la viticulture, entraînant des modifications significatives des cycles de croissance des vignes. L’une des conséquences les plus notables est l’avancement des dates de vendanges. Cette précocité résulte de températures plus élevées tout au long de l’année, accélérant la maturité des raisins 

Bien que cela puisse avoir certains avantages, comme la réduction des risques liés aux intempéries automnales, elle affecte également la composition chimique des raisins. La teneur en sucre augmente, entraînant une teneur en alcool plus élevée dans le vin, tandis que l’acidité peut diminuer. Ces changements exigent des vignerons une adaptation constante de leurs pratiques viticoles et œnologiques pour maintenir l’identité et la qualité de leurs vins. 

vignes ensoleillées

Comment s’adapter aux nouvelles conditions climatiques ? 

Face à ces défis, les vignerons explorent diverses stratégies pour s’adapter au changement climatique. Cela inclut la sélection de cépages plus résistants à la chaleur, l’ajustement des techniques de taille pour contrôler l’exposition au soleil, et l’expérimentation avec les dates et les méthodes de vendanges pour optimiser la qualité des raisins.  

La gestion de l’eau devient également plus critique, nécessitant des approches innovantes pour assurer la durabilité des ressources hydriques. 

Ces adaptations sont essentielles pour préserver l’identité et la qualité des vins face aux changements induits par le climat.  

Les variations saisonnières influencent-elles la conservation du vin ? 

Une fois récolté et mis en bouteille, le vin se retrouve aussi impacté par les changements de saisons. Même conservé dans sa bouteille en verre, le vin subit les changements climatiques. 

Les changements de température 

Les variations de températures sont la plus grande menace pour le vin. Des fluctuations extrêmes peuvent provoquer la détérioration du vin et accélérer le vieillissement du vin. En été, les températures élevées peuvent pousser le bouchon vers l’extérieur, laisser entrer l’oxygène et donc oxygéner le vin. Ce phénomène tend à se répandre davantage à cause des étés de plus en plus chauds. En hiver, si la température ambiante est trop basse, le vin peut geler, ce qui endommagerait sa structure et son goût. 

L’humidité 

Lors de périodes pluvieuses ou si le climat le veut, l’humidité peut persister durablement. Le vin, très sensible à l’humidité, peut voir apparaître de la moisissure sur son bouchon. Il faut cependant maintenir un niveau d’humidité relativement élevé afin d’éviter sur le vin s’oxyde. 

Les vibrations 

Les vibrations sont un effet indirect des changements saisonniers. En effet, l’utilisation de chauffage en hiver et de climatisation en hiver peut avoir un effet négatif sur les bouteilles de vin. Les vibrations provoquer par ces installations peuvent perturber le dépôt naturel du vin, affectant potentiellement sa clarté et son développement.